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Sinistre Disco Ball... 60  ans de dystopie psychologique
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En un tout premier temps, Sinistre DiscoBall n'était qu'un pari idiot sur lequel je pensais me casser la figure avant d'avoir écrit le douzième du premier jet. En un second temps, il a été envisagé, sans trop y croire, de le publier en auto-édition numérique. En un troisième, envisagé de même mais sérieusement et assez follement. En un quatrième... nous y voici. Publication sur blog.Tout  simplement. 

Description du projet : ICI.
Complément à description : LA.

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30 novembre 2019

Instincts et valeurs des animaux dénaturés

Au-Present---bIl est tentant de penser que la supposée supériorité de l'humain sur les animaux remonte à l'Ancien Testament, puisque l'homme a été créé le sixème jour et non le cinquième, et érigé en gardien du jardin (emploi dont il se fera virer ensuite, sans possibilité d'aller s'inscrire à Pôle Emploi, qui n'était pas encore inventé). On le voit écrit ici ou là, sur le vaste web. Mais non. La domination était déjà largement en marche dans les sociétés polythéistes. Les variations sur la manière de traiter les animaux étaient très grandes, de l'une à l'autre, et dans les premiers siècles du christianisme, ils étaient très respectés, du fait que eux n'avaient pas subi la "chute originelle". 

L'invention de Dieu le sixième jour, c'est un joli cadeau empoisonné, ou bien un sale gros ver dans le panier de fruits. Peut-être aurait-il mieux fait de s'arrêter le cinquième jour ? Hé oui, mais le pauvre s'ennuyait. L'invention du sixième jour, c'est un être plus proche de lui-même que ceux déjà créés. Une créature possédant la capacité de conceptualiser et penser de façon complexe. En un premier temps, cette capacité était toutefois limitée, puisqu'il ne s'y trouvait pas la capacité de distinguer le Bien du Mal. 

Pendant longtemps, le christianisme (culture dominante dans l'histoire des sociétés occidentales) a considéré l'humain comme faisant partie de la Création, mais sans le théoriser comme supérieur. Dans les faits, c'était déjà le traitement appliqué, mais une pratique modérée par la théorie, c'est très différent de la même pratique soutenue par une autre théorie.

On encense beaucoup la Renaissance et dit beaucoup de mal du Moyen-Age. Elle serait un âge de lumière après une longue époque d'obscurité. Il y a eu de très bonnes choses, au cours du Moyen-Age, dont certaines ont disparu à la Renaissance. Et la Renaissance n'a pas fait que de belles inventions, loin de là.

J'ai mis très longtemps à bien comprendre le concept d'Humanisme apparu au XV° siècle et poursuivi à la Renaissance. Même au temps de mes études d'Histoire Médiévale, c'était un truc bizarre, flou, fantômatique. C'est en approfondissant les périodes antérieures que j'ai compris. Cette philosophie, c'est comme si on avait une seconde fois cueillie le fruit de l'Arbre Interdit. Au XVI° siècle, les Protestants accusaient les Catholiques d'Orgueil : encore une chose difficile à comprendre, car des gens orgeuilleux, il y en avait des deux côtés. On peut se contenter de l'apparence des lieux de culte et des vêtements des communautés, avec la grande sobriété des Protestants de cette époque. Cela va plus loin : le catholicisme plaçait l'homme au-dessus (ce qui était nouveau), et le protestantisme seulement au milieu (nuance). L'Orgueil frappant effectivement des deux côtés, je ne suis pas sûre que les descendants de ces gens restés fidèles à la sensation antérieures le soient restés (bien au contraire).

Quand on dit de quelqu'un qu'il est sauvage, brutal ou féroce comme un animal, c'est souvent à propos de comportements spécifiquement humains. Nous ne sommes pas différents des animaux, en ceci que nous avons conservé leurs instincts. Nous le sommes, du point de vue que nous les avons transformés en y ajoutant cette fichue invention du sixième jour, et quand nous prétendons nous en libérer, nous ne faisons qu'empirer la transformation.

Le premier instinct est celui de survie. Ne pas se faire bouffer ou tuer. Il se traduit par la peur et éventuellement la fuite. Accessoirement, il passe par une conscience de ses propres capacités et l'évaluation du danger protentiel.

Ensuite, il y a celui de se nourrir. Pas la peine d'entrer dans les détails : cela prendrait trop longtemps, et tout le monde sait que les différentes espèces ont des moyens différents de résoudre la question.

Puis celui de communiquer avec les membres d'une même espèce. Celui-là aide parfois à résoudre les problèmes du précédents, et pour chez les espèces où il est puissant, crée des communautés.

Arrive alors celui de domination, qui permet d'avoir la meilleure part de bouffe, le meilleur coin pour dormir et d'obtenir que les autres membres de la communauté foutent la paix ou même s'écartent quand on passe.

Et enfin, celui de reproduction, qui est nettement facilité quand les autres ont bien fait leur travail, mais dont le but n'est pas toujours exaxtement de faire perdurer l'espèce. Chez les animaux à sang chaud, on privilégie souvent ses propres petits, c'est à dire une part de soi-même.

Oups... j'allais oublier l'instinct (bis) de survie. Celui ce l'espèce, cette fois, c'est à dire une survie à long terme et qui peut conduire l'individu à renoncer à sa propre survie.

Qu'un animal ou une troupe animale abuse de son territoire et en détruise les ressources : cela se produit. Ce n'est pas absolument propre à l'espèce humaine comme je le vois parfois écrit. La première différence, c'est qu'en général, les animaux résolvent la question en se mettant à migrer pour trouver un autre territoire. Au passage, comme ils ont manqué de nourriture, leur nombre s'est parfois réduit (il y a eu des morts). Et il est bien rare qu'il leur soit impossible de se déplacer, la population employant déjà tout l'espace. Les épidémies, une fois de temps en temps, se chargent de libérer un peu de place, et si elles ne le font pas assez vite, les luttes autour d'un peu de nourriture y suppléent.

Nous, humains, qui possédons pourtant une capacité de réflexion supérieure à celle des autres espèces, nous n'avons pas été fichus de tenir compte de ce que l'extension d'un territoire, au bout d'un moment, devient impossible.

Rester béat d'admiration quand on découvre une planète peut-être potentiellement habitable ne produit qu'un peu de rêve totalement irréalisable. Nous ne pouvons pas y migrer et même si nous le pouvions, ce serait seulement pour un petit groupe et non pour tout le monde. Cela permettrait peut-être de prolonger l'existence de l'espèce mais pas de faire survivre les individus la composant.

Nous sommes incapables de migrer, et dans le même temps, nous refusons l'idée de la mort, au nom du progrès scientifique qui permet de la reculer et des valeurs humaines exigeant l'entraide (à mon avis, les animaux connaissent beaucoup mieux que les humains la valeur de solidarité). La faim ? Les maladies ? Les combats ? Cela régule les animaux, mais nous, alors là, non, pas question, nous ne sommes pas des animaux. Hé bien... là, on bouffe encore une fois le fruit défendu.

Une fois de plus, nous nous prétendons supérieurs au reste de la nature, à cause de cette fichue invention du sixième jour qui nous donne la possibilité de vouloir en contourner les règles. Et oser le dire, c'est s'exposer à des accusations de vouloir laisser les autres crever, afin de survivre nous (autres groupes humains). Hé oui. C'est un peu ça. Mais c'est un peu ça parce que je ne suis pas au sein d'un des groupes les plus menacés.

Le refus de mourir ou laisser mourir, la solidarité, et même l'amour de son prochain ne sont pas des valeurs si humaines que nous nous plaisons à le croire. Ce sont seulement des formes évoluées des instincts animaux de survie et communication. Tout comme le capitalisme est une "amélioration" de l'instinct de domination.

L'Histoire de L'Humanité est remplie de sages ayant prêché l'acceptation (quoique non, pas si remplie que ça), et certains étaient directement concernés. Seulement voilà : l'acceptation, justement, n'est pas une valeur dérivée des instincts animaux. Elle est spécifiquement humaine... et contraire à ces instincts. 

Nous ne sommes pas encore prêts à devenir réellement humains, et il est fort possible que nous ne le devenions jamais.

 

 La moins connue des chansons de Starmania (elle en a été supprimée), mais ni la moins intéressante ni la moins belle.

 

 

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RAT BUFFLE TIGRE

LIEVRE DRAGONSERPENT

CHEVAL CHEVRE SINGE

PHOENIX CHIEN SANGLIER

 

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